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femme, sage femme et maman

15 juin 2019

l'histoire de Marie

Bonjour, je reviens comme un cheveu sur la soupe, avec une envie de m'y remettre, de faire quelque chose pour toutes les mamans (et tous les parents) et tous les bébés. 

On m'a proposé d'écrire un livre en binome sur l'allaitement. Une vrai demande... sauf que je suis un électron libre et que j'ai besoin de faire les choses seule. Donc cette petite graine a de nouveau germer : écrire... écrire pour les autres. Et un jour, rédiger tout un livre ? Pour le moment, des articles de blog ce sera déjà pas mal ! Si un journaliste passe par là, une petite chronique de temps en temps ? ;-p

 

Donc je reviens verc ce blog avec l'histoire de Marie. Marie, c'est ma soeur. Elle vit loin, et puis c'est une soeur, donc mes conseils, elle les entend mais ne les écoute pas toujours ^^

Lors de la naissance de sa première fille, la douleur à la première mise au sein, suivie immédiatement de crevasses, l'a tellement surprise, qu'elle a tout arrêté. Elle a nourrit son bébé au biberon, sans trop de regrets, et tout s'est bien passé, malgré une intolérance aux protéines de lait de vache qui leur a donné un peu de fil à retordre. 

Pour sa seconde, je l'ai un peu briefée, entre deux brasses dans la piscine parentale, un été. Mais cela restait des petits conseils de soeur... Le jour de la naissance de sa seconde merveille, rebellotte. Douleur intenable, crevasses... pendant la grossesse, Marie avait tenté de parler allaitement avec sa sage femme libérale qui lui avait rétorqué que l'allaitement au sein n'était pas pour tout le monde... Elle a été tout aussi bien accompagnée dans sa maternité, où une sage femme lui a soutenu qu'elle ne pourrait pas allaiter, que ses seins ne lui permettaient pas, ayant des mamelons "fraises", une qualité de peau trop fragile... 

Je spoile la fin de l'histoire, mais ces mamelons soit disant fraises, nourrissent maintenant un bébé depuis 6 mois ! 

Mais revenons à nos moutons : 

Après les premieres experiences d'allaitement, Marie a donc décidé d'arrêter d'allaiter. Les quelques premiers jours, elle a donné un peu le colostrum à la cuillère, mais le biberon s'est vite imposé. J'avais alors tenté, par messages interposés,  de la motiver à aller voir une consultante en lactation, à emmener sa fille chez un ostéopathe ou chiropracteur, mais elle n'a pas suivi mes conseils, étant donné que la sage femme lui avait certifié son impossibilité à allaiter, et que, comme dit plus haut, je suis sa soeur ! Et à priori, malgré une petite déception, elle était aujourd'hui sereine avec cette idée de biberon.

Trois semaines sont passées. Je n'ai pas insisté. Puis un jour, elle m'écrit. Elle m'écrit et me dit qu'elle a du colostrum. Ce précieux liquide, ce premier lait, s'écoule légerement sous la douche. Peut-elle en donner à sa fille ? N'était-ce pas du vieux lait qui aurait tourné ? 

Biensur que tu peux le donner ! Le lait ne tourne pas ! il ne tourne jamais !!! 

J'insiste pour qu'elle aille consulter une professionnel de l'allaitement, j'insiste pour qu'elle amène le bébé chez l'ostéopathe. Et cette fois-ci, l'idée germe, prend racine, et quelques jours plus tard, nouveau message. Elle va aller voir une consultante en lactation. Elle a amené la petite chez l'ostéopathe, il l'a trouvé toute bloquée, plusierus séances seront nécessaires... Lors du rendez vous chez la consultante, elle obtient ce qu'elle ne pensait pas avoir : le choix. L'autorisation de s'y remettre, les solutions pour y arriver. 

 

Je fais de nouveau un retour en arrière : Marie a accouché avec une péridurale, posée à quasiment 9 cm, après une mise en travail extremement rapide. Sous la douleur, elle a réclamé l'analgésie. La sage femme a couru chercher l'anesthésiste, qui a vite, dans l'urgence, soulagé sa pauvre patiente. Et là, le temps s'est comme suspendu.. on a laissé le bébé descendre deux heures dans le bassin. puis la sage femme a pris sa pause repas... Trois heures. Trois heures en tout se sont écoulées, pour ce bébé coincé dans ce bassin, et ce corps qui était prêt à donner naissance. 

On l'a fait pousser sur le dos. Elle en garde un souvenir merveilleux, elle a pu attraper son bébé sous les bras et le poser sur son ventre. Mais cette position n'est-elle pas un autre moyen de bloquer un bébé... la mécanique obstétricale fonctionne bien mieux lorsque l'on ouvre le bassin maternel, lorsque l'on laisse jouer la gravité. Je ne veux pas créer de débats biensur, mais toutes les études vont dans ce sens. Ces deux corps, ces tissus, des hormones, ont été un peu contrariés. Même si cela reste une jolie naissance, elle a peut-etre participé à compliquer un peu l'allaitement. 

Et lorsque Marie et sa fille ont tenté la mise au sein , elles n'ont pas reçu le soutien et les conseils dont elles avaient besoin. Aucune qualité de peau n'empeche d'allaiter. Ce bébé, après quelques manipulations ostéopathiques, après avoir cherché de nouvelles positions (la madone n'est vraiment pas la préférée des bébés), après avoir fait des massages de la machoire, des excercices de langue, ce bébé a réussit à mieux téter. La maman a pris confiance en elle, en son bébé, en sa capacité à allaiter. Elle a tenu, persévéré, accompagné son petit dans ce nouvel apprentissage. 

Il y a une si mauvaise formation des professionnels de santé autour de l'allaitement, que ces deux là ont failli passer à côté d'une très belle aventure. 

 

J'ai décidé de vous raconter l'histoire de Marie, j'aurai pu choisir celle de Patricia, de Maud, de Camille, de tant de femmes. Sachez que bien souvent, il y a des solutions. Sachez rencontrer les bonnes personnes, osez prendre rendez-vous. Tentez d'avoir la patience de perséverer. Croyez en vous, et en vos bébés. Mes conseils : Du maternage, de la confiance, de bons alliers (formés!)

Aujourd'hui, Marie et Milène partagent six mois d'allaitement stricte, sans aucune douleur, avec du lait à revendre ^^ 

 

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25 avril 2014

Accessoires de portage

 

Assez parlé des portes-bébés (quoique je pense faire un énième article pour compléter les précédants, maintenant que j'ai vraiment adopté le sling...). j'aimerai aujourd'hui vous parler des accessoires de portage !!! 

 

On ne pense pas à tout ces "à coté". Je suis là pour vous en présenter quelques uns :

 

- La veste (ou le poncho), le col ou la couverture de portage pour l'hiver : à la place de ce plaid qui, coincé dans l'écharpe, tombe au moindre mouvement... 

- Les jambières ou guêtres pour les petites jambes qui dépassent et sont parfois exposées aux quatre vents.

- Le collier pour occuper le petit porté, pour qu'il s'amuse, ou éventuellement s'y fasse les dents ;-)

- Et une découverte extraordinaire : le kangatraining !! Il ne s'agit pas d'un accessoire, mais d'un sport compatible avec le portage !!! 

 

 

1/ Veste, col ou couverture :

 

Veste :

Enceinte de mon 2eme bébé, j'ai investi dans une veste de grossesse. En effet j'en avais marre des manteaux impossible à fermer à cause du ventre surdimensionné (et c'est dire si j'avais un énorme ventre !!)

J'ai donc choisi une veste de grossesse ET portage. J'ai opté pour une Zoli, en essayant de trouver un bon rapport qualité-prix et chaleur-esthétique. La mienne est donc en polaire bien chaude !

Je ne la quitte plus depuis des mois !!! Certes, ce n'est pas donné... certaines montent à plusieurs centaines d'euros... la mienne 150€ il me semble, et je ne suis pas habituée à mettre autant dans des vêtements... mais mon dieu, quel bonheur !!!

 

Source: Externe

 veste zoli en vente sur mamanana

Pendant la grossesse :

 La veste s'adapte parfaitement à l'évolution du ventre. Au départ il suffit de n'ajouter aucun «insert de tissu» en plus, puis au dire et à mesure on ajoute un puis deux inserts, il y en a de différentes tailles donc pour tous les ventres !

 Il existe aussi des ponchos de grossesse et portage mais qui pour le coup me semblaient moins pratiques.

Source: Externe

 Kubeba.com

En portage :

 

Possibilité de porter devant ou dans le dos grâce à des fermetures eclaires présentes dans le dos et devant. On peut ajouter les différents inserts comme on le souhaite. 

Pas de soucis pour porter sur le côté également, il suffit d'adapter les inserts sur la fermeture éclaire centrale.

En cas de gros froid, les vestes proposent souvent des bonnets pour bébés assorties (souvent trop mignons !!!!!!).

Ces vestes sont très pratiques, pas besoin d'ajouter de petite couverture encombrantes qui tombent, pas d'inquiétudes sur la température ressentie par nos loulous, qui sous notre veste et contre notre corps sont bien au chaud !!

 

Les points négatifs : 

- En dehors du portage la veste n'est pas des plus esthétiques à cause de la fermeture éclaire dans le dos...

- il est difficile de placer le bébé dans le dos seule, surtout si on lui met le bonnet (qui s'adapte à la veste).

 -Que faire du pan en trop quand bébé n'est pas dans la veste ? Attention à ne pas le perdre, sinon la veste devient inutilisable....

 

 

Col de portage

 J'ai découvert mais pas testé les cols de portage

Le bébé porté n'a pas froid au cou, contrairement à un bonnet classique, le col de portage couvre le haut du corps du bébé et le décolleté de la maman.

Source: Externe Je me permet d'emprunter ce schéma très bien fait ... 

 

Couverture de portage

 

Source: Externe

Couverture mamalila

 

Les couvertures s'adaptent aux portes bébés sans tomber ni gêner. 

Pas testé !

 

2/ jambières ou guêtres de portage

 

Parfois dans les portes-bébés, les pantalons remontent, et sans veste de portage, il se peut que les jambes de nos petits soient decouvertes... Personnellement j'ai acheté des chaussettes longues classiques dans un magasin pour enfant, mais on ne peut pas les mettre et enlever selon les besoins.

 

Il a donc été inventé des jambières et autres guêtres pour réchauffer les jambes de nos amours.

 

 3/ collier de portage

 

superbe découverte, idée géniale... par exemple pour moi qui pendant les tétées me fait lacerer le visage, gratter les grains de beauté.... ce collier peu s'avérer très utile !!!

En portage, votre bébé peut s'occuper, se faire les dents, découvrir les couleurs, les formes, les matières.... de plus, ces colliers sont très esthétiques, il en existe plusieurs modèles... une bonne idée de cadeau original !

 

Source: Externe

 

 4/ le Kangatraining 

 

 J'ai découvert ça il y a peu de temps, donc j'ai peu d'infos à ce sujet...

Encore mieux que la gym avec poussette dans les parcs des grandes villes, voici un sport inventé pour les parents porteurs, de la gym avec son bébé en portage ! Plus besoin de prier pour que bébé nous laisse tranquille 10 minutes pour faire un peu de sport,  plus besoin de se séparer de nos loulous pour continuer une activité physique.... 

Malheureusement cette activité est peu développée, peu de monitrices étant formées. 

Cependant vous pouvez acquérir des DVD pour vous entraîner à la maison ou avec des amies !! 

Le site officiel :

http://www.kangatraining.info/index.php?country=fr

6 octobre 2013

"lactation automatique" ou lactation autocrine

Lors de mon premier allaitement (un an et demi) j'ai eu une poitrine opulante jusqu'à la fin ! Habituellement, je n'ai pas des formes très généreuses, donc j'étais fière, je me sentais "mère nourricière", pleine de bon lait pour mon bébé, qui a toujours été joufflu à souhait !

Pour mon second, au bout de quelques semaines, mes seins se sont "vidés"... J'ai eu une montée de lait tout à fait normale, puis quelques jours plus tard, ma poitrine semblait "à plat"... Si je n'avais pas donné le sein si longtemps à mon premier enfant, si je ne m'étais pas renseignée depuis des années, si je n'étais pas du métier, j'aurai cru que je n'avais plus de lait !

 

 

Entre les pics de croissance si peu connus, et ce que j'appellerais la "lactation automatique", c'est normal que tant de femmes pensent ne plus être capables de nourrir leur bébé !

 

               Capture d’écran 2013-10-06 à 15

 

En réalité, ce que beaucoup appellent la lactation automatique est en fait un phénomène physiologique : juqu'ici, c'était le cerveau qui controlait la fabrication de lait (comme dit dans mon article : http://sagemaman.canalblog.com/archives/2012/06/27/24588055.html ), et maintenant, c'est le sein lui-même qui crée au fur et à mesure de sa vidange ! (on passe d'un contrôle endocrine à un contrôle autocrine !)

Cela n'arrive pas chez toutes les femmes, et pas au même stade. Certaines d'entre nous ne passeront jamais en lactation automatique (notamment lors d'allaitements courts) alors que d'autres connaitront cet état dès quelques semaines (surtout pour un second allaitement) : en moyenne, vers 4 à 6 mois.

 

Et je vous promet que ma fille a des cuisses bien grasses, que je ne lui ai jamais donné de biberons, et que je ne manque pas de lait !

 

 

Les symptomes :

- les seins sont souples, semblent vides

- Il n'y a quasiment plus de montée de lait 

- Les coussinets d'allaitement sont le plus souvent secs, les seins ne fuient plus

- le bébé peut s'énerver au sein car le lait met parfois quelques secondes à sortir, et qu'il doit plus insister pour avoir du lait

- les tétées sont plus irrégulières, parfois plus espacées... 

 

Ce qu'il faut faire : 

- ne pas s'inquiéter, continuer d'allaiter comme avant, même si le rythme des tétées varie

- ne pas tenter de relancer la lactation : elle est toujours en marche !!

- vous pouvez tirer votre lait comme avant sans problème !

 

Ce qu'il ne faut pas faire : 


- s'inquiéter, donner des biberons, écouter ceux qui disent "que vous n'avez plus de lait", "qu'il faut arrêter d'allaiter",...... 

 

 

Souvenez-vous que votre meilleure alliée au moindre doute est la sage femme et/ou consultante en lactation humaine. Les medecins ne sont pas tous bien formés à l'allaitement (et même certaines sages femmes ou puéricultrices). N'hésitez pas à contacter un "joker". Je connais tellement de femmes qui ont donné des biberons à contre coeur sur conseils de leur medecin... 

La lactation autocrine permet au bébé de vraiment créer le lait "à la demande", donc pile poil ce dont il a besoin. Ses petits bourrelets seront les premiers à vous rassurer ;-) 

 

 

 

24 juillet 2013

Je suis là !

Bonjour à tous !

 

Je profite que mon premier soit chez la nounou, et que ma deuxième roupille (et oui, elle est née !) pour venir vous saluer et vous faire de gros bisous ! 

Merci d'être chaque jour plusieurs dizaines à venir me lire, même si je n'entretiens pas mon blog ! Merci à "pure famille", au "coin des mamans" de Mixa, au site de "la grande tétée", de relayer mes articles pour informer un maximum de mamans, merci à "9 mois magasine" qui m'a contacté et que j'aide pour réaliser des articles.

 

Dès que j'aurai un moment je vais tenter de revenir vous voir, et d'écrire un ou deux articles !

De quoi aimeriez-vous que je parle ? J'ai testé une veste de portage mais ce n'est pas trop de saison ;-p je garde ça pour cet hiver !

 

Bonne journée à tous ! 

 

 

 

site de PureFamille : http://www.purefamille.com/rubrique/grossesse_r14/supporter-la-chaleur-quand-on-est-enceinte_a541/1

site du coin des mamans de mixa : http://www.le-coin-des-mamans.fr/article/conseils-de-maman-pour-l-allaitement_a141/1

site de la grande tétée : http://www.grandetetee.com/

 

 

 

14 janvier 2013

les petits bobos de nos bébés - suite : Le REFLUX-GASTRO-OESOPHAGIEN

Parmi les maux fréquents auxquels sont confrontés nos petits, on retrouve très fréquemment le reflux gastro-oesophagien

 

En gros, le "RGO" est une pathologie très fréquente (environ 30% des bébés), qui peut être tout à fait bénine  : remontée du contenu de l'estomac dans l'oesophage après avoir mangé, par immaturité du sphincter de l'estomac, n'entrainant pas de perte de poids ni d'appétit... Ou peut aggraver ou révéler une pathologie sous-jacente, si par exemple il entraine une cassure de la courbe de poids, une "brulure" de l'oesophage (oesophagite) ...

La plupart du temps, le RGO cesse lorsque l'enfant commence à être diversifié car la nourriture est plus solide que le lait, ou à l'âge de la marche grace à la station debout. 

 

Les symptomes : 

- régurgitations dans les heures suivant un repas (biberon ou sein), d'assez faible volume

- le bébé se réveille d'un coup alors qu'il dormait paisiblement, se crispe, cri.

- Il semble grognon, irritable. Il se cambre, bascule sa tête en arrière...

- Il déglutit beaucoup, semble macher sa langue. 

- Il veut souvent téter ou au contraire boude le sein/le biberon.

- Parfois le reflux n'est pas extériorisé, dans ce cas, l'enfant semble avoir mal, se crispe, et un bruit de remonté peut être entendu

- L'enfant n'est bien qu'en position verticale, se calme aux bras, ne supporte pas le transat ou le siège auto

- signes de gravité : sang dans le lait régurgité, douleurs lors de la prise de repas, vomissements, malaises, retard de croissance, asthme, otites...

 

 

Que faire ?

- Ne pas allonger le bébé immédiatement après le repas ni trop le mobiliser. Ne pas lui donner à manger couché. 

- Ne pas trop serrer les couches pour ne pas comprimer son ventre

- Surélever la tête du matelas afin que le bébé ne dorme pas en position horizontale

- Favoriser la position verticalisée (porte-bébé)

- Prendre du temps pour lui donner à manger, dans un espace calme, non fumeur

- Espacer les tétées (si l'enfant n'a pas faim, mais qu'il tète pour se soulager), bien faire faire le rot

- Diversifier l'enfant assez tôt, pour lui permettre d'avoir un bol alimentaire plus solide dans l'estomac

- Pour les enfants au biberon, il existe des laits anti-reflux qui sont épaissis. De plus, diminuez le débit de la tétine. 

- Pour les bébés au sein, il est possible d'épaissir le contenu de l'estomac grace à des épaississants. Je conseille personnellement "Magic mix", qui contrairement à son concurrent ne contient pas de caroube, élément qui favorise les coliques... Il suffit de mélanger une demi-cuillère à café de magic mix dans du lait tiré ou de l'eau, et de le donner avant la tétée à la cuillère (ou la seringue, selon l'âge et l'acceptation de l'enfant), lorsqu'il a une matière assez solide pour ne plus couler de la cuillère trop facilement, sans pour autant être trop dure et donc immangeable pour un nourrisson ! 

- Un gel tapissant l'oesophage, le polysilane, est aussi à recommander et à donner avant la tétée/le biberon (une noisette sur le doigt, ou la tétine ou bout de sein). C'est un protecteur qui empêchera les brûlures douloureuses dûes à la régurgitation. 

 

Ces deux derniers traitements ne sons pas médicamenteux. Si le RGO persiste, il faudra alors demander une prescription d'anti-acides et autres médicaments à un médecin, et peut-être faire d'autres examens à la recherche de pathologies sous-jacentes ou ayant été aggravées par le RGO. 

 

 

 

 

 

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8 janvier 2013

On n'en parle pas assez : C'est quoi le CMV ?

Bonjour à tou(te)s !

Je n'ai que très peu de temps pour venir compléter mon blog (un bambin monté sur ressort, le travail, et la fatigue d'une nouvelle grossesse (!!!!) me prenant toute mon énergie et mon temps...), j'essaie de passer en coup de vent aujourd'hui...

 

En effet j'aimerais sensibiliser les futures mamans à un virus qui n'est pas sympa du tout : Le CMV, ou cytomégalovirus. 

Un nom bien compliqué et qui peut faire peur... Mais sans entrer dans la psychose (dans laquelle je suis actuellement vu que je n'ai pas fait attention...), voici quelques petits conseils pour éviter de l'attraper !!

 

Le CMV est, comme la toxoplasmose et la rubéole, une maladie qui peut s'attraper n'importe quand, mais s'il est contracté enceinte, cela peut être dangereux pour le bébé. Or, souvenez-vous que l'on est plus fragile enceinte, donc plus à risque. 

Pourquoi est-ce que j'en parle aujourd'hui ? Tout simplement car je trouve qu'il est un peu l'oublié dans les recommandations des professionnels, et il est pourtant responsable de plus d'infections congénitales que n'importe quel autre. 

 

Les risques : 

Sans trop détailler, les risques sont surtout la surdité, retard moteur, retard mental, retard de croissance intra-utérin chez le foetus... 

Une interruption médicale de grossesse peut être proposée en cas d'infection du foetus si celui-ci présente une grave atteinte neurologique par exemple. 

 

Mode de transmission : 

Le virus se transmet par toutes les sécrétions corporelles : salive, sang, larmes, lait maternel, sperme, sécrétions vaginales, urines... 

 

Dépistage : 


Le dépistage n'est pas systématique, mais uniquement sur signes d'appels (échographiques, comportements à risques...)

Les signes cliniques varient beaucoup : De rien, à une fièvre très prolongée, en passant par un syndrome grippal.

 

Traitement : 

Aucun... tout comme les vaccins : il n'en existe pas !

 

Précautions à prendre : 

Étant donné qu'il n'existe pas de dépistage systématique (il semble inutile), et pas de traitement, tout repose sur les précautions prises pendant la grossesse : 

 

- Ne pas partager couverts et nourriture avec des enfants, surtout s'ils sont en collectivité. (attention au personnel de crèche, aux mamans d'autres enfants...). Ne jamais gouter le biberon. 

- Bien se laver les mains après avoir changé une couche, essuyé des larmes, mouché un enfant...

- Ne pas partager l'eau du bain avec un enfant (urines)

- Désinfecter le pot d'un premier bébé tous les soirs (avec gants, ou demander de l'aide). 

- Utiliser un préservatif lors des rapports sexuels, même chez un couple stable. 

- Ne pas embrasser ses enfants sur la bouche

 

 

Cependant, peu de foetus de mère infectée auront des séquelles, donc rassurez-vous ;-)

 

11 décembre 2012

le don de lait en pratique

Voilà, j'ai rempli mes biberons, ils sont au congélateur. Je donne mon lait aux bébés qui en ont besoin, mon fils partage son met favori avec d'autres pour leur bien... Mais comment ça se passe, en vrai ?

 

Un jour je me suis décidée ! Après plusieurs mois d'allaitement, j'ai réalisé que je pouvais donner mon lait. Mais comment n'y ai-je pas pensé plus tôt ?? Je n'avais pas percuté.... bref, l'idée en tête, ni une ni deux, j'appelle le lactarium le plus proche. Le plus proche est quand même très éloigné. Je me demande s'ils viendront jusqu'ici pour chercher du lait. Et bien oui, à raison d'une collecte de temps en temps dans ma ville (une en septembre, une en novembre...). 

Est-ce que vous acceptez le lait alors que j'allaite depuis un an ? Je n'ai pas de stérilisateur... Et pour la prise de sang, comment ça se passe ?

Pas de problème, que des solutions :

- Ils acceptent le lait de "tout âge", donc même après un an d'allaitement, mon lait est encore bon pour être donné à des tous petits. En effet, pour obtenir un lait "complet", le lactarium, après étude et traitement, va mélanger jusqu'à quatre laits de mères différentes ensemble. 

- Les biberons, étiquettes, tubes pour le bilan sanguin... me sont envoyés en quelques jours, accompagnés du questionnaire médical, et d'un livret explicatif (et d'un petit questionnaire des connaissances). 

- Pour stériliser, on fait bouillir ! Super, pas besoin d'investir dans un stérilisateur (je n'ai jamais stérilisé les biberons pour mon fils). Je fais bouiller mon tire-lait (que j'avais déjà, donc), avec un biberon, et mon égoutte-biberon (sur lequel je fais sécher le tout, de manière à ce que tout reste stérile). Gros soucis, une grosse pellicule de calcaire se dépose sur mon materiel !!! J'appelle le lactarium : Ce n'est pas grave !! Il ne faut surtout pas rincer ni essuyer, ce qui annulerait l'effet de la stérilisation ! 

 

Bon, j'ai rencontré quelques petits soucis : 

- Niveau organisation, ça parait simple, mais c'est tout de même un peu compliqué. Moi qui ne stérilisais pas et donnais le sein, je me retrouve à devoir préparer tout mon materiel, attendre que ça sèche et refroidisse un peu, et tirer mon lait, en plus de gérer le petit... Conclusion, la tétée de 16h est tirée à 19h quand mon mari est là, celle du matin est repoussée vers midi... Et je le ressens sur la production...Et pourtant, je suis maman à la maison...

- Une fois que j'ai décidé de tirer pour le lactarium, je ne peux plus faire marche arrière, et décider de sauter 2-3 jours de tireuse pour un weekend entre amis, ou autre. Donc il faut une bonne organisation. Je calcule les jours de disponibilté (si je ne remplis que la moitié du biberon, je dois être présente le lendemain pour le compléter, sinon le lait sera perdu !)... 

- Il faut une place énorme dans le congélateur ! Les biberons se battent la place avec les petits pots maisons de mon fils !

 

 

En septembre, le lactarium m'appelle. Malheureusement je n'ai pas tiré assez de lait... La collecte est repoussée au mois suivant. 

Je trouve que j'ai déjà pas mal produit, je n'arrive plus à suivre la cadence, mon fils me prend trop de temps... 1,700 litre, c'est déjà pas mal. Si chaque maman donne cela, c'est tout plein de bouts de chou qui seront aidés ! 

 

La collecte de novembre se prépare. Je suis présente le jour de passage, je fais ma prise de sang la veille, au labo de ma ville, et repars avec mes trois tubes, à mettre au frigo. Le lendemain, deux employées du lactarium viennent chez moi, en deux minutes c'est fini. Elles prennent mon lait, le relevé de température du congélateur, les tubes de sang, le dossier médical signé par mon médecin. 

Ça valait le coup de faire quelques efforts, je suis très fière de moi, j'ai donné pour aider, et je tenterais de motiver d'autres mamans ! 

 

 

6 octobre 2012

Les petits bobos de nos bébés - 1/2

Cet article ne s'adresse pas spécialement aux femmes enceintes, mais plus aux mamans. Je ne m'invente pas pédiatre, loin de là, je voulais juste faire un petit récapitulatif des symptomes et traitements non médicamenteux (ou presque) de quelques maux que connaissent nos nourissons. 

Nous avons toutes connu, vous connaitrez, les hurlements, les joues rouges, les rejets... toutes ces petites choses qui nous fendent le coeur, pour lesquelles on se sent tellement désemparées... Je vais revenir sur trois grands "bobos" : Les coliques, le reflux gastro-oesophagien, et la poussée dentaire. 

 

1/ La poussée dentaire

Tous les petits y passent... Et il n'y a pas d'âge ! Certains enfants ont leur première dent à 2 mois, d'autres à 10... bref, il n'est jamais trop tôt pour avoir mal aux dents ! Et parfois, la douleur débute bien avant la première poussée, la gencive travaille, "double" comme on dit... Donc oui, votre bébé peut souffrir des dents, des mois avant que la première ne pointe  ! 20 dents de lait doivent apparaitre : 

Capture d’écran 2012-10-05 à 11

 

Les symptomes : 

Bébé est irritable, salive énormément, pleure et se crispe. Il met tout à la bouche, mordille. Ses joues et ses fesses peuvent rougir, être irritées (érytheme fessier). De même que les genvices, qui rougissent et s'épaississent. Son sommeil et son appétit peuvent être perturbés... Une poussée de fièvre peut avoir lieux, tout comme des diarrhées, un rhume ou une otite. (Pensez à consulter un medecin si besoin)

 

Que faire ? 

N'aidez jamais la dent à sortir !!! 

Massez les gencives avec le doigt, cajolez votre tout petit pour le consoler.

Il existe des tas d'anneaux de dentition, à mettre ou non au frais pour "anesthésier" la gencive, tout en permettant au bébé de mordiller et donc de se soulager. La fameuse Sophie La Girafe peut être l'allier de votre enfant pendant cette période difficile ! Pour les bébés plus grands (au delà de 10 mois en général) vous pouvez opter pour un quignon de pain. (toujours sous surveillance). Attention, avant un certain age, les nourissons ont du mal à tenir les anneaux ! Investissez dans des tétines de dentition, qui lui permettront de mordre s'il n'a que quelques mois. 

Capture d’écran 2012-10-05 à 11

Quelques modeles de tétines de dentition

 

Changez votre enfant aussi souvent que possible pour éviter l'irritation du siège, et si besoin, utilisez des crèmes pour l'hydrater (attention à celles qui contiennent de l'alcool...)

Vous pouvez utiliser de l'homéopathie : Camilia est une préparation homéopathique étudiée pour cela. Les petites pipettes sont à faire avaler à l'enfant 3 fois par jour pour éviter la douleur de la pousée. 

Un gel à appliquer sur la gencive, "dolodent" par exemple, pendant le massage avec le doigt, ou directement sur la tétine de dentition, peut soulager localement votre petit. Cependant, ce gel contient un anesthésiant, il n'est donc pas conseillé de le donner avant un repas (risque de fausses routes)

Mais généralement, aucun de ces "petits trucs" n'est aussi efficace que du paracétamol (doliprane par exemple), qui va diminuer la douleur des dents et des petits maux associés. Et si vraiment votre enfant souffre énormément, un medecin pourra vous prescrire de l'ibuprofène par exemple, qui n'est pas à donner en première intention et sans prescription médicale.

 

 

2/ Les coliques

 

Les coliques sont, pour vous expliquer, "un gros mal au ventre"... Elles sont très fréquentes, et apparaissent vers 2-3 semaines de vie, pour se terminer aux alentours de 3 à 6 mois. Elles s'expliqueraient pas l'immaturité de l'intestin, et donc une difficulté à bien digérer. 

 

Les symtomes : 

Les coliques vont se caractérisées par un bébé très grognon, qui pleure beaucoup, semble avoir très mal, a un besoin de succion très important (tétine, biberon ou sein)... Son ventre est tendu, et un gaz ou des selles vont souvent le soulager. Par ailleurs, sa santé n'est pas touchée par les coliques, donc il grossit bien, ses selles sont normales, et une fois l'épisode de colique terminé, votre enfant est de nouveau tout sourire. 

 

Que faire ? 


En tout premier lieu, armez vous de patience. Votre enfant risque de souffrir énormément, et de bien vous le faire sentir. Il ne fait pas exprès, il n'y peut rien, et si vous n'en pouvez plus, passez le relais  !! 

 Au niveau pratique, en gros, les mots d'ordre sont : position foetale - massages - positionnements

* position foetale : Pour se soulager, le bébé a besoin de se recroqueviller, comme il était dans votre ventre. Cela le calme, permet aux gazs de s'évacuer plus facilement, étire moins le ventre... Cependant, avec la gravité, et son manque d'autonomie, il a beaucoup de mal à prendre de lui-même cette position. Il vous faudra donc l'aider, en relevant ses jambes sur son ventre (au moment de massage, pour le promener, au moment des crises...), en lui faisant prendre la position dite "de bouddha". Lors du sommeil, un cocoonababy si besoin, ou uniquement un cale-bébé et des serviettes roulées sous les fesses permettront de conserver au maximum cette position.

 

Capture d’écran 2012-11-07 à 20

 

* massages : Pour aider les gazs à s'échapper, pour calmer la douleur des intestins et les mobiliser, vous pourrez pratiquer des massages sur l'abdomen de votre enfant. Ces "massages" doivent être assez appuyés, comme si vous pétrissiez une pâte un peu dure, et en relevant bien les jambes sur le nombril. Dans l'idéal, le mouvement se fera dans le sens des aiguilles d'une montre, étant donné que le colon va de la droite de votre bébé vers sa gauche. Répétez doucement ce massage autant de fois que nécessaire, de manière lente. Si besoin, ce geste pourra aider également lors des conspipations de votre nourrisson ! 

Capture d’écran 2012-11-07 à 20

J'ai choisi cette image (cote-momes.com) car on voit bien que la personne qui masse l'enfant appuie 

franchement sur l'abdomen, et ne fait pas que caresser. 

 

* Positionnement :  Le fait de mobiliser le bébé permet aux intestins de bouger et donc d'éliminer les gazs qui stagnent, de maturer... Pendant l'éveil (j'insiste sur ce point) le bébé pourra être installé sur le ventre, avec pourquoi pas un coussin sous le ventre pour appuyer un peu dessus. Vous pourrez le promener en l'installant sur votre avant-bras, visage vers le sol, au niveau de votre coude (cf. photo). N'hésitez pas à le mettre aussi parfois sur les côtés.

 

Capture d’écran 2012-11-07 à 20

 

* La succion, qui soulage beaucoup les bébés.

* Un autre point qui m'a aidé, sur les conseils du pédiatre, est d'espacer les tétées. En effet, mon fils avait très mal et donc se soulageait en tétant. Il réclamait toutes les heures. Mais il n'avait pas faim !! Je l'ai donc fait patienter quelques minutes en le massant, le promenant... Cela a permis de mettre au repos ses intestins, et donc il a eu nettement moins de douleurs ! 

 * l'homéopathie peut être un bon compromis, il existe des préparations aux plantes qui peuvent aider nos petits à digérer, à avoir moins mal (calmosine...).

* Pour les bébés au biberon, il existe des tétines anti-coliques ou des laits anti-coliques. 

* Pour les bébés au sein, un REF (réflexe d'éjection fort) peut être à l'origine des coliques, il faudrait donc tirer un peu son lait avant de le donner au petit, afin que le jet le plus fort sorte avant la tétée, donner le sein allongée avec bébé au dessus, .... (j'y reviendrais pourquoi pas dans un prochain article)

 

J'arrête pour aujourd'hui, je vous prépare la suite, le reflux, pour une prochaine fois !! 

 

 

1 octobre 2012

les portes bébés (et oui, encore !)

Aujourd'hui, j'ai empêché de futurs parents d'acheter un porte-bébé non physiologique.

Je me trouvais dans un grand magasin de puériculture, à chercher une poussette canne (pour nos vacances) et une tétine refermable (pour les compétitions de lancer de teuteute de mon fils), lorsque j'ai aperçu le couple furetant au rayon "porte-bébés". Ni une ni deux, ils m'ont vu débouler devant eux... Explications données - à la va-vite de peur de les embêter, ou de me faire jeter du magasin - l'adresse de mon blog notée sur un morceau de papier (bonjour chers parents, si vous passez par là !!), et ils sont repartis, les mains vides !

Dans ce magasin, il n'y a AUCUN porte bébé physiologique !!! Dans un autre, j'ai remarqué quelques Manduca, vendus depuis très peu de temps. Mais pourquoi est-ce que l'on ne trouve pas de bons systèmes de portage dans ces magasins ??? Je n'ose pas demander aux vendeuses de me vanter les mérites des mauvais porte-bébés, de peur justement d'entendre leur propagande... Et y croient-elles, à ce qu'elles disent aux parents ? Je ne me lancerais pas dans un long discours pour leur expliquer qu'elles se trompent, je vais passer pour une sage femme folle et extrémiste... 

 

Une fois rentrée à la maison, j'écris un SMS à une amie enceinte, qui souhaite déposer sa liste de naissance là bas. "Il n'y a aucun porte bébé physiologique à A*****, il vaut mieux le demander pour Noël". Et bien croyez-le ou non, mais malgré mon insistance, et une rapide mais très claire explication, la conversation s'est conclu par : "Je prendrais ce qu'ils ont là-bas, je n'ai pas le temps de chercher ailleurs, tant pis"...

Et bien voilà, "ils" ont encore gagné...

 

Lorsque je vois les mamans dans la rue, avec leurs préformés qui pendent le bébé par l'entre-jambe, qui l'exposent au monde, lui cassent le dos, je me demande toujours si elles savent... Savez-vous que ces portes-bébés ne sont pas bons pour vos enfants ? J'ai envie d'aller leur en parler... Mais je sais ce que c'est de se prendre des réflexions par tout le monde sur tous les sujets... donc je me tais. 

Mais si les vendeuses étaient formées, si les magasins proposaient plus de porte-bébé physio, si les conseils étaient donnés par des professionnels compétants, nous aurions le bonheur de voir des mei tai, des manduca, des écharpes, des slings, entourant nos marmots, à la place de ces horribles choses...

Voilà, c'était mon coup de gueule du jour... 

La semaine prochaine, conférence sur le portage dédiée aux professionnels de santé, j'aurais sans doute quelque chose à dire, une info de plus à donner ici, donc à suivre ;-)

22 septembre 2012

"Notre" sevrage

Bonjour, 

Aujourd'hui j'avais envie de faire un sujet sur le sevrage, mais d'un côté plus personnel. Le sevrage de mon loulou, mon sevrage : notre sevrage. Cette étape si difficile psychologiquement, et qui donne envie d'en parler, même si je suis une professionnelle, même si cela fait un an que ça dure. Parce que j'ai un amour de l'allaitement depuis que je donne le sein à mon fils, cet arrêt est très dur pour moi... 

Alors pourquoi stopper cet allaitement qui se passe si bien, qui est si simple ? Je me le demande souvent... On entend partout que le lait maternel est le meilleur pour un bébé, et c'est tellement simple pour nous deux. 

Mais parce que je reprends le travail, parce que le regard des autres commence à me peser, parce que soit-disant l'indépendance de mon fils en dépend, je dois mettre un terme à cette belle aventure...

 

Au fond de moi, je me dis que ce que pensent les gens, on s'en fout ! Auparavent j'étais moi-même génée de voir un grand téter le sein de sa mère ! Alors je les comprend... Mais mon dieu, gardez vos réflexions pour vous ! Je sais qu'il est bon pour mon fils, mon lait, je ne l'empoisonne pas ! 

Quand au pédiatre, avec ses conseils sur le détachement des bébés, il va à l'encontre de l'OMS... 

Capture d’écran 2012-09-19 à 17

  

Mais la reprise du boulot, ça je ne peux pas y faire grand chose... "J'ai eu la chance" de rester avec mon bébé jusqu'à présent (je met des guillements car je suis très triste qu'une mère soit considérée comme chanceuse de pouvoir rester auprès de son enfant. Je suis obligée de reprendre le travail pour des raisons financières, et je vais devoir payer une autre femme pour s'occuper d'Alexandre... J'ai beaucoup de mal à l'accepter...), mais aujourd'hui je dois retourner voir mes petites patientes et laisser mon loulou voler de ses propres ailes. Tirer mon lait au travail est quasiment impossible. J'ai allaité plus d'un an, j'y ai pris énormément de plaisir. Mais il est temps de tourner cette page. 

 

 

Comment cela se passe, comment nous avons fait, et ce que j'en pense : 

 

Mon petit tire sur mon soutien-gorge lorsque je refuse de lui donner son lait, et je dois lui dire non. Parfois je me dis que ça aurait été plus simple si je l'avais sevré plus tôt. Il l'aurait moins réalisé ! Oui peut-être mais l'aventure est tellement belle et enrichissante, pourquoi arrêter tôt alors que l'on pouvait continuer ? 

 

Bref, j'ai débuté par l'arrêt de la tétée du midi, tout simplement car il est conseillé d'arrêter une tétée en journée au départ, et celle du repas était la plus compliquée pour moi à donner. Il réclamait le sein en plein milieu de la purée, je devais le sortir de la chaise haute, l'y remettre... J'avais décidé de stopper celle-ci pour avoir plus de chance de voir ma fertilité normale revenir. Des projets plein la tête, des envies d'un autre enfant, m'ont motivé sans trop de peine. 

La datre butoire approchant (la fin de mon congé parental), plusieurs semaines après, j'ai supprimé la tétée du gouter. Beaucoup plus difficilement pour lui comme pour moi. En plus du moment de calin, mon fils a un énorme besoin de succion, qui s'est développé à ce moment là : dans ce cas, je lui donne un biberon d'eau (et non une gourde ou une tasse) ou sa tétine. Cela a beaucoup aidé, il peut téter l'embout et cela le calme. Mais tenir du matin au soir sans le sein est très difficile pour lui. Et moi donc... Cette tétée-là, je l'arrête à contre coeur... Parce qu'il faut.

Mon bébé se réveillant encore la nuit pour téter, et sur les conseils du pédiatre, j'ai remplacé le sein par un biberon de mon lait, la nuit, donné par le papa ou la mamie. Bien souvent les bébés n'acceptent pas les premiers biberons donnés par la mère !! (à savoir qu'il est préférable dans ce cas de laisser faire quelqu'un d'autre, de sortir de la pièce, voir même, de la maison). 

Et nous voilà à l'aube d'un autre changement... J'ai habitué le petit au lait de vache (après moultes doutes sur sa tolérance, des vomissements inhabituels, des questionnements sur le pourquoi du comment (pourquoi se compliquer la vie avec l'introduction d'un lait peut-etre mal toléré alors que j'ai du lait, le meilleur, et aucune envie de sevrer le bébé...). Et bientôt, nous allons arrêter la tétée du matin. Celle du soir, celle du calin, on la garde encore un peu. De plus il est conseillé d'espacer les arrêts de tétées afin de réduire en douceur la production de lait, ne pas abimer la poitrine, ne pas risquer un engorgement... Donc on prend notre temps.

 

 

Pourquoi avoir écrit cet article, alors qu'au final, il ne doit pas intéresser grand monde ?

 

Pour vous donner mon experience, quelques conseils dissimulés dans mon blabla, et surtout pour amener un témoignage : Oui, on peut souffrir d'arrêter un allaitement. Même après un an, même après trois jours. Une amie a du s'aider avec de l'homéopathie car elle souffrait du sevrage naturel de son bébé de quelques mois. Donc ce n'est pas une chose à prendre à la légère : la fin de l'allaitement est la fin d'une étape, d'une aventure, d'une relation privilégiée... 

 

 

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