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femme, sage femme et maman
13 mai 2012

Être mère

 

Je pense que l’on est mère bien avant le premier cri de notre enfant. Dès que la barre rose apparaît, nous le devenons un peu. Les craintes pour le bébé apparaissent, nous croulons sous la paperasse – CAF, inscription à la crèche, demande de congés parental, et j’en passe - nous devons prendre des décisions parfois difficiles, et surtout, ce petit être en nous est déjà notre bébé !

(Les hommes ont souvent du mal à comprendre cela.)

Capture d’écran 2012-05-13 à 16 

Je ne supportais pas que l’on me dise que je n’étais pas encore mère, alors que mon ventre semblait sur le point d’exploser. 

À 7 mois de grossesse, j’ai dû subir une amniocentèse[1] pour risque de trisomie 21 découvert tardivement. Moi, petite future maman de 24 ans, je me suis inquiétée pour mon bébé, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps ; j’ai dû, avec mon mari, prendre une décision – une des plus difficiles de ma vie – qui aurait entraîné la fin de la vie de notre petit ange. J’aurais accouché de mon enfant mort.

J’ai souffert lors de l’amniocentèse, j’ai été hospitalisée une semaine pour des contractions, puis je suis restée un mois sur mon canapé à ne bouger que pour aller aux toilettes ou me doucher.

Être maman, ce n’est pas seulement changer des couches. Être maman, c’est aussi tout cela.

 

 

Il y a toutes sortes de mères. Des primipares[2] de quarante ans, inquiètes, maladroites avec leur rejeton, quand d’autres, frôlant la vingtaine ont l’air d’avoir fait ça toute leur vie ; les accros à la sonnette ou celles qui ne veulent pas déranger ; celles qui pensent tout savoir contre celles qui veulent tout savoir !

Les paniquées, les sûres d’elles, les timides, les habituées, les zens… mais toutes ont une chose en commun : la capacité à être une bonne mère.

 

Croyez en vous. Que vous soyez perdues dans ce nouveau monde qu’est celui de la maternité, ou plutôt à l’aise, vous avez toutes cela en vous : l’amour. L’amour que vous porterez à votre enfant, et qui vous permettra de donner le meilleur de vous-même ! Et s’il n’est pas immédiat et aussi intense que vous l’auriez pensé, il le deviendra au fur et à mesure, car avoir un enfant, c’est faire une rencontre, apprendre à connaître et à aimer un nouveau petit être.

 

 

Bien sûr il y aura des moments de doute, des jours où vous craquerez… Vous aurez l’impression d’être une mauvaise mère si vous n’allaitez pas, si vous ne faites pas comme la voisine, si vous ne diagnostiquez pas son reflux gastro-oesophagien au premier signe.

Etre maman, c’est stresser tous les jours, se remettre en question, être bien trop dur avec soi-même !

 

Donnez de l’amour à votre bébé, et apprenez avec lui. Vous n’avez pas la science infuse ! même moi je suis très loin de tout savoir!!

Posez des questions aux soignants, prenez des cours d’accouchements (qui portent mal leur nom puisque bien souvent il n’y a qu’une séance sur l’accouchement, et le reste porte sur la grossesse, le nouveau-né, les suites de couche…). Vous n’êtes pas seule !

 

Par contre, je me permet de vous déconseiller d’écouter votre grand-tante Berthe qui, elle, couchait-son-bébé-sur-le-ventre-et-il-ne-s’en-portait-pas-plus-mal ! Si vous avez un doute, appelez votre pédiatre ou votre sage-femme, lisez les recommandations actuelles, et ne pensez pas en faire trop. Rien n’est trop pour votre petit bout ! Ne vous laissez pas influencer par la copine qui ne se base que sur sa propre expérience (et celle de sa mère, avec un peu de chance !) Et bien sûr, évidemment, est-ce besoin de le dire ? : écoutez vous !!

 

De même, vous ne serez pas une mauvaise mère si vous n’appelez pas quinze professionnels dès que votre progéniture a un petit bouton qui pousse ou n’a pas fait caca depuis deux heures…

 

Allé, trêve de bavardage, passons à ce qui vous intéresse, le vif du sujet : vous et vos bébés !



[1] Ponction de liquide amniotique afin de procéder à l'analyse des cellules du fœtus flottant dans ce liquide, et permettant de déterminer s'il existe ou pas une malformation du fœtus en établissant son caryotype, c'est-à-dire la carte des chromosomes contenus dans ses cellules.

[2] une femme accouchant pour la première fois. Ce terme ne doit pas être confondu avec celui de primigeste désignant une femme enceinte pour la première fois.

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